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Comment développer sa confiance vocale ? 10 astuces

1. Trouver des alliés/des fans

Ça paraît peut-être un peu banal dit comme ça, mais la première source de confiance, c’est la manière dont nous sommes valorisé par notre entourage, qu’il soit amical, familial ou professionnel. Il y a forcément une personne autour de vous qui, pour une raison ou une autre, vous trouve formidable et est prête à vous encourager dans tout ce que vous entreprenez.

Conseil : ne crachez pas dans la soupe. Avoir des gens qui nous soutiennent, c’est précieux. Acceptez les compliments, même si au début vous pensez peut-être que vous ne le méritez pas. Choisissez des proches de confiance, parlez-leur de vos objectifs et prenez-les comme témoin de votre évolution.

2. Avoir quelques modèles inspirant

Quels sont les artistes qui vous font rêver ? À qui vous aimeriez ressembler ? Quelles techniques vous fascinent ? Quelles sont les styles vocaux qui vous parlent le plus ? Se laisser inspirer par nos idoles, jouer à les imiter, analyser leurs techniques et s’intéresser à leur parcours peut nous être d’une grande aide pour forger notre personnalité artistique.

3. Constater avec réalisme nos forces et nos faiblesses

Au plus vous êtes au clair sur ce qui est facile ou difficile pour vous, au moins la question de la confiance se posera ! L’idée de cette démarche est vraiment de poser les choses avec réalisme. Il ne s’agit ni de s’accabler ni de se sur-valoriser. Essayer d’avoir le regard le plus neutre possible sur soi-même et où on en est.

je vous donne un exemple : je suis moi-même chanteuse, coach vocal, j’ai accompagné des centaines de personnes à développer leur confiance et leur technique vocale, et pourtant… Je suis nulle en jazz (et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres !) ! Ce n’est vraiment pas mon point fort, et je le sais. et à vrai dire, ce n’est pas grave. J’ai d’autres atouts, des forces sur lesquelles je peux m’appuyer. Bien se connaître, c’est aligner sa confiance sur ses compétences.

Conseil : faites la liste maintenant ! Quels sont vos atouts ? Vos points de difficulté ?

L’avantage, c’est que vous aurez déjà fait une partie du travail si vous vous faites accompagner par un coach, puisqu’il vous posera probablement ces questions-là !

4. Identifier les compétences qui nous manquent et aller à la pêche aux ressources

De nombreuses ressources sont accessibles de manière abondante si l’on prend la peine de s’intéresser à un sujet. Internet est truffé d’articles très intéressants, de vidéos YouTube pertinentes en technique vocale (même si je vous l’accorde il y a un gros tri à faire dans tout ce qu’on y trouve…) 

Il paraît qu’Einstein disait ça (ou à peu près !) : c’est dans la formulation du problème que se trouve la solution. Plus vous savez exactement quelle est votre problématique, plus vous savez ce que vous cherchez, et plus ça va être facile de trouver vos réponses.

Parfois néanmoins, la quête de ressources sur Internet peut s’avérer fastidieuse et chronophage (et je sais de quoi je parle, j’ai regardé des centaines et des centaines de vidéos de technique vocale…).

 Du coup ça peut vraiment nous faire gagner du temps de prendre contact avec des personnes ressources :

5. Travailler avec des personnes ressources qui ont les compétences qui nous manquent

Je parlais des alliés au début de cet article. Ici il s’agit non pas des personnes qui nous aiment, mais des personnes qui peuvent nous enseigner (bien que l’un n’empêche pas l’autre !). on va donc chercher à fréquenter des gens qui ont dépassé les problématiques auxquelles nous sommes confrontés. Cela peut être des amis qui ont déjà un certain niveau technique ou une certaine confiance en eux, des collègues de notre groupe de chorale, des youtubeurs, un coach professionnel…

Fréquenter des personnes compétentes peut permettre une progression plus rapide en nous évitant de tourner en rond ou de mettre en place de mauvais réflexes (car malheureusement ça peut arriver…)

6. Valoriser nos progressions

Il y a vraiment une idée que je déteste : c’est qu’il faut travailler dur pour atteindre un quelconque résultat. Je ne sais pas qui a inventé ça, mais je trouve ça vraiment de très mauvais goût. Je pense au contraire que c’est dans la joie et dans le plaisir qu’on progresse le mieux.

Conseil : À chaque fois que vous réussissez à dépasser un obstacle, que vous accomplissez un nouveau challenge, faites-vous un cadeau ! N’importe lequel, un cadeau symbolique. Pourvu que ça marque le coup et que ça vous donne envie de continuer comme ça !


7. Se rappeler que les goûts et les couleurs, c’est extrêmement subjectif

Vous vous rappelez au début de cet article, je parlais de ces gens qui nous soutiennent inconditionnellement… Et en fait, vous savez, il y a les autres aussi. Ceux qui ne peuvent pas nous supporter, inconditionnellement aussi !! Soyons honnête, on a tous cette sensibilité en nous, tout à fait personnelle et singulière, qui fait que certaines voix vont nous transpercer le cœur, quand d’autres vont nous rebuter ou nous laisser complètement… neutre. Comment se forge ce goût spécifiquement, c’est un grand mystère… La science s’est beaucoup penchée sur cette question, c’est probablement un mélange d’hormones, de culture, et d’autres choses encore, mais en tout cas ce n’est pas vraiment quelque chose sur lequel on a une maîtrise. Certains vont adorer le timbre granuleux de la voix de Garou, d’autres vont trouver ça bien too much. J’ai une amie qui trouve que Vianney a une voix de canard insupportable. Et pourtant, on ne peut pas nier qu’il a un public très fidèle !

Conseil : rendez à César ce qui est à César… À chacun son jugement, à chacun ses goûts. Et ce n’est pas parce que quelqu’un n’aime pas votre style ou votre voix que ça qualifie votre voix, vos compétences ou votre légitimité à vous exprimer. Acceptez que chacun a le droit de vous juger, autant que vous, vous avez le droit de juger qui vous voulez et comme vous voulez ! C’est ça la liberté !

8. Se souvenir que l’échec fait partie de l’apprentissage… et arrêter de tout prendre au sérieux !

Vous vous rappelez quand vous avez appris à marcher, comme vous avez galéré ? Moi non plus… Mais le week-end dernier j’ai beaucoup vu mon neveu s’écrouler lamentablement après avoir tenté d’enchaîner deux pas ! 😀 Il est dans sa période, où il commence à lâcher la main pour essayer d’avancer tout seul… De bonnes gamelles en perspective, et pourtant, si tout va bien, dans quelques semaines les bases de l’équilibre seront acquises pour lui !

Et c’est comme ça pour tout. Si vous savez marcher, parler, écrire, conduire, faire du vélo… C’est autant de ratures, d’échecs, de gamelles, qu’il nous a fallu dépasser pour intégrer ces compétences qui nous paraissent tellement naturelles aujourd’hui.

Alors il faut arrêter de croire que le talent vocal c’est inné. C’est comme tout, il faut du temps pour en faire un mode d’expression maîtrisé. et on a le droit de trouver ça mignon quand on se plante !

Et du coup j’en viens à…

9. Hiérarchiser nos objectifs : et commencer petit

Et oui, on n’a pas commencé par courir on a commencé par… marcher ! savoir remettre les choses dans l’ordre, et organiser sa progression un pas après l’autre, c’est faire preuve d’intelligence et s’assurer que l’on va pouvoir continuer à garder la motivation dans le temps. Se fixer des objectifs irréalistes dès le début, c’est le meilleur moyen de se décourager.

Vous voulez que je vous fasse une confidence ? je propose parfois à mes élèves de chanter “Au clair de la lune”. Et parfois même à des chanteurs qui ont des dizaines de concerts derrière eux. Pour leur rappeler que c’est là qu’ils ont posé leurs premières bases. Qu’ils ont fait leurs premiers pas. Leurs premiers choix. Leurs premiers placements vocaux, leurs premiers espaces résonanciels… 

Et que parfois c’est en remettant de la justesse et de l’émotion sur des chansons aussi simples que ça qu’on retrouve notre juste posture.

10. Mesurer le risque, et en prendre davantage

Celui-là je l’adore. C’est pour ça, je l’ai gardé pour la fin.

Surtout quand on perd nos moyens à l’idée de chanter devant d’autres personnes, c’est intéressant d’aller jusqu’au bout du délire, de l’émotion qui nous envahit.

Se poser cette unique question :

Qu’est-ce qui se passe, au pire du pire du pire ?

J’avais une amie avec qui on jouait un spectacle assez important pour la première fois devant un grand public. 20 minutes avant le lever du rideau, le trac commençait sérieusement à monter. et on s’est mises à créer un petit rituel, systématique avant de commencer à jouer.

Bah, au pire ils aiment pas.

– Au pire ils ne nous écoutent même pas.

– Au pire ils nous lancent des tomates.

– Au pire on nous rappelle plus jamais. 

– Au pire on dit qu’on a plus envie de jouer. 

– Au pire le théâtre s’écroule et tout le monde meurt.

– Au pire on se casse, on quitte la ville, on quitte le pays, on s’installe à l’autre bout du monde et on change d’identité.

– Personne ne nous retrouvera jamais

– Jamais !

Évidemment la plupart du temps, le stress montait, montait, et ça finissait en fou rire, nerveux d’abord puis complètement libéré!

C’est ce que j’appelle mesurer le risque. C’est prendre la mesure de ce qui est réellement possible comme réaction, et de ce à quoi on se sent capable de se confronter, à l’instant T. Plus on y est préparé, plus on peut y faire face émotionnellement !  cela demande du recul, de bien se connaître soi-même, et d’oser prendre un petit risque, surtout d’oser un pas vers l’inconnu. car on n’a jamais la maîtrise de comment le public ou notre entourage va réagir. Et cette donnée inconnue ne doit pas nous empêcher d’oser nous confronter à une situation nouvelle.

Je suis certaine que dans des tas de situations dans votre vie vous avez spontanément, même inconsciemment utilisé cette technique.

Conseil : est-ce qu’il y a quelque chose qui vous fait peur ? Quelle sera la première étape à franchir pour aller au-devant de cette peur afin de la dépasser ?

Merci pour votre attention !

Vous avez d’autres tips pour gagner en confiance ? Partager-les dans les commentaires !

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(Ps : on parle ici de technique vocale, mais je vous donne un petit tuyau : ça marche aussi pour la cuisine, la natation, la guitare, le surf… tout ce qui demande de développer des compétences !)

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